COGEMA évolue dans le domaine de l'industrie nucléaire civile.
Le mot nucléaire vient du latin "nucleus" qui signifie noyau. Lorsque l'on parle d'énergie nucléaire, on évoque surtout l'énergie dégagée par la fission des noyaux de certains atomes.
Parmi les atomes existant dans la nature, l'atome d'uranium 235 possède une propriété remarquable : son noyau se casse en deux morceaux lorsqu'il subit l'impact d'un neutron. C'est le phénomène de la fission. Cette fission dégage de l'énergie sous forme de rayonnements et de chaleur. C'est grâce à cette chaleur que, dans une centrale nucléaire, l'eau est chauffée et peut fournir la vapeur nécessaire à la production d'électricité. Un kilo d'uranium 235 fournit autant d'énergie que 2 800 tonnes de charbon.
On désigne par "cycle du combustible" l'ensemble des opérations de transformation de l'uranium : la prospection, l'extraction, la concentration, la conversion l'enrichissement, la fabrication de l'assemblage combustible, son retraitement après utilisation dans les réacteurs et son recyclage.
COGEMA est le groupe le plus important du monde dans le cycle du combustible nucléaire. Il est présent à toutes les étapes du cycle, de la fabrication (extraction, concentration, conversion, enrichissement de l'uranium) aux opérations de recyclage des matières énergétiques issues du traitement des combustibles usés. Le passage dans le réacteur nucléaire est la seule étape du cycle de l'uranium qui n'est pas traitée par COGEMA : cette phase est assurée par ses clients, les compagnies d'électricité. Le diagramme ci-dessous présente le cycle.
A la fin du cycle du combustible, COGEMA assure le transport des matières nucléaires, le recyclage des combustibles usés ainsi que le conditionnement et le stockage des déchets ultimes.
Les activités de COGEMA sont divisées en trois branches :
Situé à 25 kilomètres à l'ouest de Cherbourg, dans le nord-ouest de la presqu'île du Cotentin, cet ensemble industriel s'étend sur une superficie de 300 hectares environ. A peu près 5000 personnes travaillent sur le site, dont 3100 salariés COGEMA.
Le site COGEMA - La Hague a une double fonction :
Recycler les matières à haut potentiel énergétique (uranium et plutonium) afin d'économiser les matières premières.
Conditionner et stocker les déchets ultimes - non recyclables - pour préserver l'environnement.
L'ensemble du site est certifié ISO 90021 depuis décembre 1997 et ISO 14001 depuis mai 2001. Sa capacité de traitement est de 1600 tonnes par an. L'établissement comprend 2 usines de retraitement : UP2 et UP3 (remarque : l'usine UP1 est située à Marcoule dans le Gard) d'une capacité de 800 tonnes chacune.
L'usine UP2 est dédiée au retraitement des combustibles français ; l'usine UP3 à celui des combustibles des clients étrangers.
Au terme des contrats en cours, cette séparation est destinée à disparaître ; chacune des 2 usines pourra traiter les combustibles de tous les clients.
Le choix de recourir au nucléaire date de 1945, lorsque le gouvernement du Général De Gaulle décide la création du CEA (Commissariat à l'énergie Atomique). A l'époque, l'objectif principal était la production de plutonium à des fins militaires.
Les deux chocs pétroliers des années 1970 ont conforté ce choix et ont conduit la France à vouloir assurer en partie son indépendance énergétique en maîtrisant l'ensemble du cycle du combustible nucléaire.
En 1976 COGEMA (COmpagnie Générale des MAtières nucléaires) est née. C'est un groupe industriel de droit privé à capitaux publics.
Acteur clé de l'indépendance énergétique de la France, et spécialiste mondialement connu, COGEMA occupe, avec ses filiales et participations, une large part du marché mondial des produits et services liés à l'énergie nucléaire.
L'usine de retraitement de La Hague a été créée en 1966 par le CEA, puis la propriété et la responsabilité du site ont été transférées à COGEMA en 1976.
La direction technique, dont dépend la section AIM (T/TD/AIM) assure : la maintenance des unités de production (T/M), la distribution d'électricité et de fluides divers (eau, vapeur, fioul ...) aux unités de production (T/ES), l'exploitation et la maintenance informatique (T/IT), les modifications et le développement de nouveaux systèmes sur le site (T/TD).
Le service Technologie et développement (TD) est chargé de : conduire les travaux de modification et d'investissement confiés à l'établissement, proposer et gérer des actions de développement technologique innovantes.
Ses missions sont donc de mettre à la disposition des Chefs d'installation ou d'unité un ensemble de compétences méthodologiques et techniques pour : assurer la veille technologique dans ses différentes spécialités, assurer des missions d'expertise dans ses domaines de compétence, garantir le respect de l'application de standards techniques, gérer le retour d'expériences technologiques.
L'organigramme ci-après détaille le positionnement du service T/TD/AIM dans la structure de COGEMA.
Cette organisation est en cours de modification, le projet SITOP (SITe OPtimisé) en cours doit complètement réorganiser l'organigramme de l'établissement.
La section Automatisme Informatique industrielle Mesure (AIM) au sein de laquelle j'effectuais mon stage assure ses missions dans les domaines d'activités suivants :
Vingt-six techniciens et ingénieurs travaillent dans la section, dont 10 qui ont en charge la partie Informatique industrielle. Leur rôle est essentiellement lié à la supervision à distance des installations nucléaires au sein de l'usine, et au suivi de la cohérence des paramétrages de ce matériel. Ils ont également un rôle à jouer dans la surveillance du respect des standards, et peuvent éventuellement apporter des pistes de réflexion sur l'évolution de ces standards.
Au centre des locaux de la section se trouve une salle de contrôle-commande (plus communément appelée plate-forme d'essais), cette salle est équipée de matériel permettant, par exemple, de simuler des procédés, d'effectuer des essais pour valider du matériel en vue d'une implantation ultérieure sur site, ou de développer de nouveaux standards de programmation.
Il s'y trouve également une station Alpha permettant d'accéder à l'environnement de développement sous Open VMS*, ainsi qu'un certain nombre de PC dont un disposant de l'environnement de développement Microsoft® Visual Studio.
La section AIM a donc pour fonctions l'expertise et la conduite des travaux de modification ou de développement d'installations et de systèmes.
Le stage s'inscrit dans la fonction de maintenance informatique, l'évolution de l'application CML2 se faisant surtout dans la correction.